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Petite virée hier soir en direction du Trabendo. Il fait un froid glacial et nous peinons à rejoindre la salle tellement le vent souffle sur l’esplanade du Parc de La Vilette. Arrivés pendant la première partie (Les France Cartigny, dont la chanteuse joue aussi de la batterie avec une énergie assez incroyable). Vient au tour de Manu. Si ce nom ne vous dit rien, sachez qu’il s’agit de l’ex-chanteuse de Dolly, un groupe qui a démarré sa carrière à la fin des années 90 et dont le premier tube, Je ne veux pas rester sage n’a pas pu vous échapper.
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Après le decès en 2005 de son bassiste. Dolly s’est éteint, et Manu n’a pu refaire surface que quelques années plus tard – un come back chargé d’émotion qui a notamment donné lieu à la sortie de son premier album solo, Rendez-Vous en 2008.
Depuis, Manu multiplie les dates, écume les salles, parce que son public répond toujours présent. Vous la recroiserez probablement en février à Cluses, Strasbourg, Beauvais, Rennes… Toutes les dates sont sur MusicSpot.
Hier soir, c’était au Trabendo que le groupe avait fait une halte, à la rencontre du public parisien, quelques mois après La Boule Noire. Autant dire que la prestation fût à la hauteur des attentes d’un public dont la fidélité peut se mesurer : beaucoup viennent de l’époque Dolly et suivent aujourd’hui Manu en version solo. Naturellement.
Si la chanteuse aura mis deux ou trois chansons avant de réellement se montrer à l’aise avec ce public – si proche au Trabendo – la cohérence et l’aisance, elle, est bien réelle au sein du groupe. De Dolly, il ne reste plus que Nicolas Bonnière (Niko), remarquable guitariste très ancré dans le travail du son. Le genre de gratteux à qui on demandera volontiers de sculpter une texture sonore à coups d’effets en cascade plutôt que d’envoyer quelques dizaines de notes dans un stérile solo…
Qu’importe, la musique est ici au service des mots, et les mots de Manu ont quelque chose de touchant. Sans doute parce que l’émotion s’y dégage naturellement. Surement parce que l’après Dolly ne s’improvise pas. Et que les chansons sont tout simplement de bonnes chansons.
Car il ne faut pas s’y tromper : Rendez-vous est un album de transition, presque thérapeutique. Le deuxième album promet quant à lui de passer à la vitesse supérieure. J’ai hâte.